Face à la raréfaction de l’eau douce, aux inondations records et à l’arbitrage de plus en plus tendu entre agriculture, industrie et usage civil, l’enjeu des eaux continentales devient crucial en 2025. Ce billet revient sur les raisons profondes (le “Why”) qui poussent la société à agir dès maintenant pour prévenir les crises et garantir la résilience des territoires.
Il y a quelques jours, lors d’un événement où Blue Water Intelligence présentait ses solutions d’intelligence hydrologique, une entreprise amie nous a interpellés avec bienveillance : “Avant de parler technologies, revenez au ‘pourquoi’. Pourquoi agit-on ? Pourquoi les eaux continentales sont-elles un enjeu clef aujourd’hui ?”
Ce rappel tombe à pic. Repartons du “why”.
L’eau douce continentale n’a jamais été un enjeu aussi brûlant : social, économique, environnemental.
L’année 2025 a battu tous les records en Europe de l’Ouest avec le mois de juin le plus chaud jamais mesuré ; le Texas, lui, a subi des inondations qui ont concentré un tiers des précipitations annuelles en quelques heures (Ibid.).
En Europe, les inondations, sécheresses et vagues de chaleur de l’été 2025 ont coûté 43 milliards d’euros de pertes économiques (source).
L’artificialisation des sols et l’urbanisation rendent les territoires toujours plus vulnérables aux inondations par ruissellement (source). Résultat : tout retard dans la prévention coûte cher, humainement et financièrement – surtout aux collectivités les plus vulnérables.
La donnée à retenir ? Agriculture = 70% de l’eau prélevée mondialement chaque année (source). Bien qu’en France, ce sont 58% pour l’agriculture, 26% pour l’eau potable, 9% pour l’industrie (source).
Chaque nouvel épisode de sécheresse remet en cause la répartition entre usages agricoles, industriels, civils. À ce rythme, d’ici 2030, avec l’effet conjugué de la pression démographique et des changements climatiques, la demande en eau devrait dépasser la ressource en eau disponible de 40% à l’échelle mondiale (source).
En parallèle, moins de 1%** des eaux usées sont recyclées en France (source), loin derrière l’Italie (8%), l’Espagne (13%), le Maroc (14%), l’Egypte (23%), ou Israël (85%).
Face à ces chiffres implacables, la Société dans son ensemble exige des solutions — technologiques, mais aussi de gouvernance, d’arbitrage, d’innovation réglementaire.
L’enjeu n’est pas de “gérer” la crise, mais d’anticiper, de prévenir puis de restaurer.
C’est dans cet esprit que BWI place l’intelligence hydrologique au cœur de son action ; non seulement pour projeter l’état de la ressource, mais pour éclairer et guider chaque décision :
Voilà le ‘why’ qui nous soude et qui nous anime. Plus que jamais, prévoir le comportement des rivières, c’est, pour les acteurs de l’eau, piloter l’avenir.
